Le Drakkar passe en grande finale

Par Sandro Celant 11:07 PM - 2 mai 2024
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Auteur du premier but des siens (son 17e filet en 13 parties éliminatoires), l’attaquant Justin Poirier a de nouveau donné le ton dans la victoire in extremis du Drakkar. Photo Mario Dechamplain

Baie-Comeau – La mission n’a pas été facile, mais le Drakkar a assuré sa qualification pour la grande finale des séries de la LHJMQ, jeudi soir, grâce à une victoire spectaculaire de 2-1, en prolongation, sur les Eagles du Cap-Breton.

En avance 3-1 dans cette série demi-finale, les membres de l’équipage ont dû trimer dur avant de venir à bout de leurs adversaires de la Nouvelle-Écosse très coriaces durant plus de trois périodes et demie.

Avec une égalité de 1-1 après 60 minutes de jeu, le défenseur Anthony Lavoie a soulevé les 3042 amateurs présents dans les gradins du centre Henry-Leonard pour concrétiser cette conquête in extremis.

Auteur de son deuxième but des présentes séries, le vétéran de 19 ans y est allé d’un tir de la ligne bleue, qui a dévié sur un rival pour finalement se faufiler derrière le gardien de but Nicolas Ruccia (38 arrêts), brillant malgré cette défaite crève-cœur.

Venus pour jouer

Auteur du premier but de son équipe, l’attaquant Justin Poirier, avec son 17e filet en 13 parties éliminatoires, a reconnu que la tâche n’a pas été aussi évidente à réaliser devant les partisans.

« Nous avons mis beaucoup de temps à nous mettre en marche et les 40 premières minutes n’ont pas été faciles. On s’est rendu compte qu’ils étaient venus ici pour jouer et il a fallu s’ajuster. On avait connu la prolongation contre Bathurst et on savait à quoi s’attendre », a mentionné le productif numéro 9.

Malgré le triomphe décisif de 8-2 à Sydney, deux jours plus tôt, le Drakkar a fait face à beaucoup d’adversité et a éprouvé beaucoup d’ennuis à se démarquer sur la patinoire.

« La quatrième victoire d’une série est souvent la plus difficile à gagner et nous l’avons vu ce soir. C’est un verdict à l’arraché, mais bonne nouvelle, nous avons trouvé une façon de l’emporter », a enchaîné le pilote Jean-François Grégoire.

L’entraîneur-chef a reconnu que son club a eu de la misère à prendre son rythme en raison de la nervosité. « Cela n’a pas été évident mais, à chaque match, nos leaders ont levé leur jeu d’un cran. Les gros arrêts ont été faits et notre capitaine (Isaac Dufort) a donné le ton en excellant sur 200 pieds. »

Après une absence de 10 ans, le navire baie-comois se taille de nouveau une place pour la série ultime. « C’est loin d’être terminé, mais c’est aussi important de savourer le moment présent et c’est ce que nous allons faire avant de se préparer pour la finale. »

Ligne mince

Dans le clan ennemi, l’entraîneur Louis Robitaille pouvait difficilement en demander plus à ses joueurs, qui ont su se relever après avoir été écrasé 8-2 lors du quatrième affrontement.

« Je suis extrêmement fier de mes joueurs et du groupe. La ligne est très mince et ce soir, ils ont tout donné. Comme tout le long de la saison, ils ont fait preuve de caractère et de résilience sur la patinoire », a résumé le dirigeant.

En vitesse

Lucas Roméo, en avantage numérique, avait donné les devants 1-0 aux visiteurs en première période. Il a été le seul à déjouer le cerbère Charles-Édward Gravel (35 arrêts) très alerte devant le filet des vainqueurs.

Victorieux dans 12 de leurs 13 premières rencontres des séries, les vikings du navire profiteront pleinement de quelques jours de congé avant le duel ultime (contre Drummondville ou Victoriaville), qui devrait se mettre en branle, le 9 mai prochain, sur la patinoire du centre Henry-Leonard.

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